• JE REGARDE MA TÊTE dans le miroir en me demandant ce que j’ai fait au Bon Dieu pour être aussi cruche. Combien de fois il faudra que je me répète de ne jamais m’endormir avec un chewing-gum dans la bouche ? En attendant, le résultat, pitoyable, est là devant moi : une masse informe et verdâtre étalée au milieu de mes cheveux filasses, juste au-dessus de mon oreille. J’ai bonne mine. Et l’autre otarie qui m’envoie faire son boulot de gratte-papier à sa place, sous le prétexte que madame a une gastro carabinée qui l’a tenue mobilisée la tête dans le trône les trois quarts de la nuit. C’est bien ma chance. L’otarie, c’est Jennifer Assoudé, ma coloc, qui se trouve être également ma meilleure amie, d’où le surnom de mammifère marin plein de tendresse. On est toutes les deux inscrites à la fac de Créteil, dans le Val-de-Marne, la grande classe. On est en licence de lettres et dans un mois c'est la soutenance du mémoire. Et vu que j’ai pas encore ouvert un bouquin de l’année, autant dire que j’ai autre chose à foutre que d’aller interviewer une tête d’oeuf en cravate pendant que l’autre boulotte reste bien au chaud à dorloter son gros intestin ! Tout ça parce que la miss a des velléités de journalisme, la miss se prend pourla Mélissa Theuriaudu campus, et se pique de barbouiller des articles pour “Le crétin bavard”, la bien nommée feuille de chou de la fac...

    - Comment il s’appelle, ton gros bonnet, déjà ?

    - Christian Glauque. Enfin Anal, tu vas pas me dire que tu n’en n’as jamais entendu parler, ce type a réussi en quelques années seulement à s’imposer en leadership sur le marché pourtant sclérosé de l’andouille industrielle et...

    - Tu peux éviter de m’appeler Anal, s’il te plaît ? Mon prénom, c’est Anastasie...

    - C’est bon ! C’est pour déconner... Revenons à Glauque. Comment te dire... Tiens, Michael Jackson, c’était le roi de la pop, OK ? Et bien, Christian Glauque, c'est le roi de l’andouille... Non, attends : Christian glauque, c’est le Michael Jackson de l’andouille, je peux pas mieux dire.

    - N’essaie même pas. Bon, je lui demande quoi exactement à ton cador ? L’âge de sa première molaire, les résultats de sa dernière analyse d’urine ?

    - T’inquiète pas, j’ai tout préparé.

    Elle me tend une pochette “Hello Kitty” (Jennifer ne fait pas son âge, mentalement je veux dire).

    - Tout est là-dedans, t’as plus qu’à poser les questions et enclencher le dictaphone. Il est posé sur la table basse, avec les clés dela Panda. Bon, je te laisse, ça sent la rechute imminente.

    J’ai pas le temps de lui souhaiter bonne chance qu’elle est déjà au fond du couloir, la main sur la poignée des toilettes.


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  • Anastasie : C'est l'héroïne de "50 nuisances". La vingtaine, étudiante en lettres modernes à la prestigieuse faculté de Créteil, elle n'a jamais couché avec un homme, tout simplement parce qu'elle n'a pas encore "rencontré le bon".  Se montrant parfois d'une naïveté confondante, elle dispose néanmoins d'un redoutable sens de la repartie qui écrase tout sur son passage. 

    Christian Glauque : Le bellâtre du roman. Portant beau tendance bling-bling, imbus de sa personne, richissime homme d'affaire grâce aux millions que brassent ses usines d'andouilles,  il cache néanmoins au plus profond de son être un terrible secret qu'on ne peut évidemment pas dévoiler ici.

    Jennifer : Coloc d'Anastasie, Jennifer semble concentrer sur sa massive personne tous les défauts que laterre puisse porter : fainéante, menteuse, portée sur la boisson, pas portée sur l'hygiène, elle est de plus affublée d'une logique très particulière, que l'on rencontre en général chez l'enfant de Cours préparatoire. C'est, malgré tout, la meilleure amie d'Anastasie, qui le lui rend bien.

    Jésus : Etudiant en art à la prestigieuse Fac de Créteil, c'est l'amant épisodique de Jennifer, ce qui ne l'empêche pas de faire régulièrement des avances à Anastasie. Signes distinctifs : outre qu'il est plus petit que la moyenne, Jésus, d'origine sud-américaine indéterminée, parle très mal le français, ce qui provoque parfois des malentendus et autres quiproquos.

    "Maman",  mère d'Anastasie. Edoniste forcenée, elle ne cesse de pousser sa fille à profiter de la vie. Très portée sur le sexe, elle est à la limite de la nymphomanie. Est accessoirement vendeuse à domicile d'ustensiles sexuels en tout genre.

    Ci-dessous :  Comparatif pédagogique entre "50 nuisances de Glauque" (1ère image) et "50 nuances de grey" (seconde image), intitulé : "Si les deux romans étaient un spectacle de chippendales"".

    Les personnages principaux


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